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ESMS numérique, ça se passe comment sur le terrain ?

Après la mise en place des “ESMS numérique”, quels effets se font ressentir ?

Virage numérique vous avez dit ?

Ils n’ont pas la fibre, pas toujours de PC portables suffisants ou des PC obsolètes et le virage numérique est tel qu’il leur est demandé d’atteindre des cibles d’usages nécessitant l’utilisation de l’informatique dans le quotidien… Ça pour un virage, ça en est un pour un certain nombre de structures, et notamment pour les structures du domicile, de l’insertion ou bien encore de la protection de l’enfance. La dictée vocale est une belle idée pour contourner le problème de la culture de l’oral et aider à s’ancrer dans une traçabilité par l’écrit. Mais les PC ont-ils des micros ? Pas toujours …

C’est la réalité d’ESMS numérique ….

La réalité que la dizaine de personnes interviewées nous ont remonté. Elle n’est ni noire ni blanche. Elle « est » … tout simplement. Et elle soulève des questions. Ces questions trouveront des réponses au fur et à mesure des projets déployés par les 37 000 structures. C’est pour cette raison que les retours d’expérience et l’entraide sont importants.

Des inégalités entre secteur ?

S’il semble que les établissements pour personnes âgées (PA) soient déjà bien avancés dans la transformation numérique avec notamment trois principaux éditeurs qui se partagent le marché (Teranga, Equasens, et Evolucare), la situation est bien différente dans le champ du handicap et encore pis dans le social (protection de l’enfance et insertion par exemple) et l’atlas des projets réalisés par la CNSA l’illustre par la répartition des projets par champs (https://www.cnsa.fr/documentation/202306_atlas_des_projets_du_programme_vf.pdf). 

La réalité est aussi celle de l’absence de compétences SI, en méthodologie de projet ou bien encore dans le dialogue compétitif avec des éditeurs de logiciel. Nous saluons à ce titre l’enveloppe de financement pour des prestations d’AMOA à hauteur de 100K€ pour les organismes gestionnaires de plus petites tailles qui permettront à des partenaires comme meja de les accompagner.

La réalité des ressources c’est enfin celle du turnover qui fait partie du quotidien des chefs de service qui jonglent entre arrêt maladie, démission et intérim.

Quels objectifs ?

Le programme ESMS numérique prévoit l’atteinte d’objectifs quantitatifs dits « cibles d’usages » ? Mais comment ont-ils été définis ? Certainement à partir du fonctionnement et de l’usage actuellement en vigueur dans le secteur sanitaire n’est-ce pas ?

Toutes les structures embarquées dans le programme ESMS numérique devront avoir envoyé un message via la MS Santé pour 70% des personnes accompagnées et avoir alimenté le DMP de 70% de ces mêmes personnes et l’accès aux données nécessite une identification sécurisée par le RPPS. Tout ceci possède un air de ressemblance avec les dispositifs du secteur sanitaire, vous ne trouvez pas ? Mais concrètement, pour le médicosocial ?

Bien que l’on sache ce qu’est un DMP, qu’y mettre lorsque l’on travaille en ESAT ? Quand doit-on préférer la MS Santé plutôt que la messagerie quotidienne ? A qui créer une boite mail nominative ? Comment gérer les intérimaires, l’intervention des libéraux, les prescriptions ?

Enfin, comment sécuriser l’accès aux données avec le RPPS+, pour qui commander des cartes CPx ? Voilà de nombreuses questions que cette approche soulève…

Et après tout, pourquoi pas ? Il y a de nombreux enseignements à tirer de l’expérience de l’informatisation des hôpitaux il y a 25 ans. A l’époque, il a aussi fallu faire face à des craintes du temps à passer sur l’outil, à la peur d’une déshumanisation de la relation patient – soignant. Pourtant, aujourd’hui, il est clair que des outils pensés avec les patients/ usagers et les professionnels peuvent être aidant face aux défis démographiques et sociaux.

Il en est de même dans le médicosocial. N’est-il pas précieux pour la prise en charge d’un résident que sa dernière ordonnance, les transmissions des 7 derniers jours ainsi que ses documents administratifs soient accessibles dans le DMP lorsqu’il est admis en urgence à l’hôpital ?

Nous avons là un bel exemple de l’utilité du numérique (DUI, services socles notamment) pour l’amélioration de la qualité des prises en charge grâce au partage d’informations.

N’est-il pas facilitant pour les moniteurs d’ateliers de disposer en un clic de l’agenda du camion ou des documents administratifs de l’usager ?

Voici sans nul doute pour nous, de belles avancées à dupliquer.

Enfin, comment faire face à cette énième réalité qu’est la méconnaissance des enjeux de sécurité des SI et les bons comportements à adopter pour le respect du RGPD ? Comment sensibiliser ? Comment conscientiser les risques à l’heure où on vise le DPI dans la poche, le DUI sur smartphone pour les activités en milieu ordinaire ?

A tout cela, l’une des premières réponses que nous ont fournies les professionnels interrogés a été la PROXIMITE.

Face à ces enjeux, remontons les besoins du terrain

Pour répondre à toutes ces questions, nous continuons nos accompagnements au plus près du terrain et mettons à profit nos retours d’expérience pour faire émerger et soumettre des idées novatrices.

Grâce à nos experts issus du secteur médicosocial et ces nombreux RETEX, nous sommes parés à l’accompagnement des structures les moins équipées et parfois encore peu mûres sur les questions des enjeux techniques et de conduite du changement que représentent le déploiement d’un DUI.

Au travers nos newsletters, nous aurons le plaisir de vous partager nos « trucs et astuces » en tant qu’experts en déploiement d’outils métiers avec des problématiques systémiques pour vous aider dans vos projets et qui sait, vous rassurer sur ce qu’est l’accompagnement d’un cabinet expert  tel que meja.

Crédit photo : Jason Goodman https://unsplash.com/fr/@jasongoodman_youxventures?utm_source=unsplash&utm_medium=referral&utm_content=creditCopyText